Publié le 25 août 2011 - Michalons éditions

 

« Certains soirs où la nuit était particulièrement belle, nous redescendions dans le jardin, afin de mieux voir la lune. Alors que le vent soufflait légèrement et faisait se balancer les ombres des immenses cèdres du Liban comme des sentinelles imposantes mais rassurantes, et que toutes les odeurs parfumées de cette terre du midi venaient chatouiller nos narines, ma grand-mère me prenait par la main, et nous nous enfoncions tous les deux dans l’obscurité de la nuit, seulement éclairés par la lune. Nous allions ramasser des feuilles de tilleul pour faire une tisane ; ma grand-mère disait qu’elle aidait à bien digérer, et à dormir, ce qui était vrai. Et puis surtout, nous regardions notre amie la lune :– Tu vois, mon chéri, la lune est menteuse ! – Pourquoi, Manette ? – Eh bien, lorsqu’elle est en forme de croissant, c’est qu’elle décroît, et lorsqu’elle dessine au contraire un D, c’est qu’elle croit ! Depuis, je ne regarde plus tout à fait la lune de la même façon, et j’ai appris à me méfier de l’apparence des choses. »

Après le succès de N’oublie pas que je t’aime, publié en 2010, en hommage à sa femme disparue, Jérôme-Arnaud Wagner signe un livre sur son histoire d’amour avec sa grand-mère, « Manette », et le lien qui les unissait par-delà les générations. Un îlot de douceur, une atmosphère d’antan et une plume d’une grande sincérité. Jérôme-Arnaud Wagner nous offre un récit touchant, plein de fraîcheur, qui sent bon la Provence. Un vrai bonheur !

 

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